Pour détecter les pires assurances-vie, il faut faire attention à ces 3 signaux : frais d’entrée dépassant 3 %, frais de gestion annuels supérieurs à 0,80 % et fonds euros « aguicheurs ».
Quelles sont les pires assurances vie en 2025 ? Si vous avez l’impression que votre épargne stagne malgré des années de versements, vous n’êtes pas seul. Derrière la promesse de sécurité, certains contrats dévorent votre capital avec des frais déguisés, des fonds euros sous-performants et des choix d’investissement questionnables. À l’image d’AXA (jusqu’à 4,85% de frais d’entrée) ou Allianz, ces contrats peuvent cacher une cruelle réalité : des frais récurrents, un manque de diversification et une gestion désuète. Dans cet article, nous décortiquons ces mécanismes grâce à des exemples concrets, et révélons les critères pour éviter les pertes silencieuses qui minent votre pouvoir d’achat.
Identifier une mauvaise assurance-vie : les 3 signaux qui ne trompent pas

Choisir un contrat d’assurance-vie peut être un parcours semé d’embûches. En 2025, certains produits continuent d’être critiqués pour leurs pratiques. Découvrez les 3 critères à surveiller pour éviter les mauvaises surprises.
1) Les frais excessifs : le premier ennemi de votre performance
Les frais d’entrée, parfois jusqu’à 4,85 % (ex : AXA Arpèges), amputent immédiatement votre capital. Un versement de 10 000 € avec 4 % de frais équivaut à une perte immédiate de 400 €.
Les frais de gestion annuels sur les fonds euros dépassent souvent 0,80 %, et ceux sur les unités de compte (UC) atteignent 1,5 %. Les frais d’arbitrage, comme les 1 % de Caisse d’Épargne Millevie Initiale 2, compliquent la gestion active.
Optez pour des contrats à 0 % de frais d’entrée et d’arbitrage, avec des frais de gestion UC inférieurs à 0,60 %.
2) Un fonds euros : la fausse sécurité
Le fonds euros, censé sécuriser votre épargne, peut être un leurre. En 2023, certains contrats affichaient un rendement brut inférieur à 1,40 %, bien en deçà de la moyenne du marché (2,60 %).
Après déduction des frais de gestion (jusqu’à 0,85 % chez La Banque Postale Cachemire 2), le rendement réel devient proche de zéro. Même des contrats réputés, comme Allianz La Retraite Allianz 2 (2,10 % en 2023), pénalisent les épargnants par des frais cumulés.
3) Un choix d’investissement limité
Les contrats avec moins de 100 Unités de Compte (UC) ou l’absence d’ETF, de SCPI et d’OPCI sont à fuir. Les contrats anciens, souvent fermés à la commercialisation, proposent des fonds euros vieillissants et des frais exagérés.
La perte cachée : quand votre assurance-vie vous fait perdre du pouvoir d’achat

Pensez-vous vraiment ne rien perdre avec un fonds euros garanti ?
Le rendement réel d’un fonds euros s’obtient par une formule simple : rendement brut – frais de gestion – inflation. Un fonds à 1,5 % brut avec 0,8 % de frais de gestion donne un rendement net de 0,7 %. Si l’inflation atteint 2,5 %, votre pouvoir d’achat diminue de 1,8 % annuels.
Ce phénomène silencieux impacte l’épargne à long terme. Un capital garanti en valeur nominale subit une érosion réelle. Par exemple, un fonds euros à 2 % brut avec 0,9 % de frais et 3 % d’inflation génère un rendement réel de -1,9 %, transformant un capital en épargne appauvrissante.
Un contrat d’assurance-vie dont le rendement net est inférieur à l’inflation vous garantit une seule chose : un appauvrissement lent mais certain de votre épargne.
Certains contrats bancaires, comme la Caisse d’Épaires (Millevie Initiale 2) ou Allianz (La Retraite Allianz 2), cumulent des frais de gestion au-delà de 0,8 % et des rendements 2023 sous 2,2 %. Sur 20 ans, cela érode jusqu’à 30 % du pouvoir d’achat initial, sans perte nominale.
Les contrats 100 % fonds euros, sans diversification vers les unités de compte, aggravent ce risque. Les frais d’entrée (jusqu’à 4,85 % pour AXA) limitent les ajustements. Résultat : une épargne figée, vulnérable à l’inflation.
En 2023, l’inflation a atteint 4,9 %. Un fonds euros à 2 % brut (AG2R Vivépargne II) avec 0,8 % de frais subit un rendement réel de -3,7 %. Même un contrat à 2,5 % brut tombe à -2,4 % après inflation. Les épargnants perdent jusqu’à 4 % de leur capital en pouvoir d’achat sans s’en apercevoir.
Tableau comparatif des pires assurances-vie en 2025
| Assureur / Distributeur | Nom du contrat | Frais sur versement | Frais de gestion UC | Frais d’arbitrage | Performance fonds euros 2023 |
|---|---|---|---|---|---|
| AXA | Arpèges | Jusqu’à 4,85 % | 0,96 % | 0,80 % | 2,00 % (bien sous la moyenne de 2,60 %) |
| Allianz | La Retraite Allianz 2 | Jusqu’à 4,80 % | 0,95 % | 1 % | 2,10 % |
| La Banque Postale | Cachemire 2 | Jusqu’à 3 % | 0,85 % | 0,50 % | 2,30 % |
| Caisse d’Epargne | Millevie Initiale 2 | Jusqu’à 3 % | 0,80 % | 1 % | 2,15 % |
| Generali | L’Epargne Generali Platinium | Jusqu’à 3,50 % | 1 % | 0,60 % | N/A |
| AG2R | Vivépargne II | 15 € | 0,80 % (fonds euro) | 15 € | 2,00 % |
Les données du tableau révèlent un schéma inquiétant pour les épargnants. Les frais sur versement dépassent régulièrement 3 %, avec un maximum de 4,85 % chez AXA (Arpèges). Ces frais réduisent directement le capital investi. Pire : les frais de gestion sur unités de compte (UC) flirtent avec 1 %, bien au-dessus des 0,50 % proposés par les meilleurs contrats en ligne. Même la Caisse d’Epargne (Millevie Initiale 2) applique des frais UC de 0,80 %, pénalisant les investisseurs actifs.
La performance des fonds euros reste décevante. Aucun contrat ne dépasse 2,30 % en 2023, contre une moyenne de 2,60 %. Sur un investissement de 100 000 € sur 20 ans à 3 % de rendement annuel, cette différence de 0,30 % représente une perte de 12 000 € de valeur acquise.
Le silence de Generali sur la performance de son fonds euros (N/A) souligne un manque de transparence. Dans un contexte 2024 où le taux moyen des fonds euros tombe à 2,5 %, ces contrats historiques deviennent des choix risqués.
Contrairement aux courtiers en ligne (ex. Linxea Spirit 2 à 0,60 % frais UC ou Meilleurtaux Liberté Vie à 0,75 %), ces acteurs s’appuient sur leur ancienneté pour maintenir des frais élevés, pénalisant les épargnants souhaitant ajuster leurs supports. Même des contrats comme Boursorama Vie (0,75 % frais UC) ou Lucya Cardif (0,50 %) offrent de meilleures marges.
Comment identifier et éviter ces pièges à épargnants ?

🕵️ Pour éviter les pires contrats d’assurance-vie, il faut devenir un véritable « détective » des frais.
Commencez par étudier les conditions générales du contrat, en vous concentrant sur les éléments clés :
- Frais sur versement : Ils doivent être de 0 %. Les contrats avec 2 à 5 % de frais réduisent immédiatement votre capital. Préférez les contrats en ligne, où ce critère est souvent optimisé.
- Frais de gestion : Visez moins de 0,60 % pour les fonds euros et 0,80 % pour les unités de compte (UC). Un excès de 0,20 % peut coûter des milliers d’euros sur 20 ans.
- Frais d’arbitrage : Optez pour des contrats offrant des transferts gratuits. Certains assureurs facturent jusqu’à 1 % ou 15 € par opération, limitant votre capacité à ajuster votre portefeuille.
- Diversité des supports : Vérifiez la présence d’ETF (Exchange Traded Funds) et de SCPI (Sociétés Civiles de Placement Immobilier). Les contrats limités aux fonds euros offrent des rendements plafonnés, souvent inférieurs à l’inflation.
Les courtiers en ligne comme Linxea ou Meilleurtaux Placement dominent ce segment, avec des frais structurellement bas. En revanche, les banques traditionnelles (ex. La Banque Postale, Caisse d’Épargne) cumulent frais élevés (jusqu’à 3,5 % de frais d’entrée) et supports obsolètes.
En résumé, un bon contrat combine 0 % de frais sur versement, une gamme diversifiée de supports (ETF, SCPI) et des frais de gestion annuels maîtrisés. Cette approche limite les fuites de performance et maximise votre capital sur le long terme.
Que faire si vous détenez déjà l’une de ces assurances-vie ?
Vous avez souscrit à une assurance-vie coûteuse ou peu rentable ? Des solutions existent pour agir, même avec frais fiscaux. Ne laissez pas un mauvais contrat éroder votre épargne.

Optez pour un rachat partiel ou total
Le rachat permet de récupérer votre épargne pour la réinvestir ailleurs. L’imposition dépend de l’ancienneté :
- Moins de 4 ans : 30 % de prélèvements (12,8 % d’impôt + 17,2 % sociaux).
- 4 à 8 ans : 15 % d’impôt (PFL) + 17,2 % sociaux.
- Plus de 8 ans : 7,5 % d’impôt (PFL) + 17,2 % sociaux, avec 4 600 € d’abattement (ou 9 200 € en couple).
Conserver un mauvais contrat par crainte de perdre l’antériorité fiscale est un mauvais calcul. La performance perdue chaque année dépasse souvent l’avantage fiscal espéré.
Le mythe du transfert sous la loi PACTE
La loi PACTE permet de conserver l’antériorité fiscale… mais uniquement auprès du même assureur.
En pratique :
- Les assureurs ne sont pas obligés d’accepter la demande.
- Les contrats compatibles sont souvent moins compétitifs que les offres concurrentes.
Notre verdict : les règles d’or pour ne plus jamais choisir une mauvaise assurance-vie
Une assurance-vie doit valoriser votre épargne, pas la bloquer. En 2025, les critères d’évaluation restent clairs : frais excessifs, fonds euros médiocres et manque de flexibilité doivent être évités.
Les banques traditionnelles et certains grands assureurs restent les plus mauvais élèves. Exemple : le contrat Arpèges d’AXA avec 4,85 % de frais d’entrée, un fonds euro à 2 % en 2023 et des frais d’arbitrage à 0,80 %. Ces coûts réduisent votre rendement net.
Connaissez-vous le registre ORIAS ? Tous les professionnels des assurances doivent en faire partie pour avoir le droit d’exercer. Vérifier le numéro ORIAS de votre assureur pour éviter les pires assurances-vie.
Pour éviter les pièges, retenez 3 règles d’or :
- Règle n°1 : Zéro frais d’entrée ou d’arbitrage. Privilégiez les contrats en ligne à 0 % de frais, contre jusqu’à 4,85 % chez les banques traditionnelles.
- Règle n°2 : Performance et diversité des supports. Un fonds euro à 2,40 % (ex: Predissime 9 du CA) est sous la moyenne. Vérifiez la présence de SCPI, ETF ou immobilier dans les supports.
- Règle n°3 : Transparence et flexibilité. Optez pour des arbitrages gratuits (Linxea, Boursorama) et des frais réels alignés sur les promesses. Les frais cachés (jusqu’à 2,70 % chez Yomoni) minent votre rendement.
Une mauvaise assurance-vie profite avant tout à l’assureur. Les contrats modernes, notamment en ligne, offrent des alternatives avantageuses. Priorisez les frais nuls à l’entrée, exigez des performances et une diversification (ETF, SCPI), et optez pour transparence et flexibilité. Informé, vous éviterez les pièges d’hier et maximiserez votre épargne.